Vous vous demandez si le processus de deuil de votre enfant se déroule normalement ? Ne vous inquiétez pas trop vite. Il a avant tout besoin d’une routine quotidienne qui lui permettra de s’apaiser et de se sentir en sécurité. Notre conseil ? Donnez-lui tout le temps dont il a besoin. Faites-lui comprendre qu’il peut exprimer sa tristesse, tout comme vous. Vous êtes son parent, son grand-parent, son ami, son professeur ? En tant que personne de confiance, vous êtes idéalement placé pour le soutenir.
Trois conseils en or :
restez toujours honnête ;
n’esquivez aucune question ;
faites savoir à l’enfant qu’il peut toujours venir vous parler.
Vous restez inquiet ? Logique : vous souhaitez aider et guider votre petit loup au mieux. Vous trouverez ci-dessous la réponse aux questions les plus fréquentes.
Chacun vit son deuil à sa manière. Le processus de deuil de votre enfant n’est pas linéaire et ne se terminera jamais. Votre petit loup réagit parfois de manière imprévisible : il se met à pleurer à chaudes larmes d’une seconde à l’autre alors qu’il ne semblait pas penser au défunt à cet instant-là. C’est normal, surtout les jours qui évoquent des souvenirs. Ou les jours où la perte est particulièrement palpable, comme l’anniversaire de votre enfant, un premier jour d’école, une fête sans le défunt, un spectacle à l’école... Vous pouvez marquer ces jours fixes sur le calendrier afin que chacun puisse anticiper les périodes difficiles.
Votre enfant continuera de ressentir davantage l’absence de l’être cher à certains moments précis, et ce, de nombreuses années après le décès. Pensez à son mariage ou à la naissance de son enfant. Bref, le processus de deuil d’un enfant ne connaît pas de fin.
Le processus de deuil de votre enfant est fait de hauts et de bas. Il réagit à la perte de l’être cher en exprimant des émotions, en se plaignant de douleurs physiques ou en changeant de comportement ? C’est tout à fait normal et cela fait partie de son processus de deuil.
Émotions
Votre enfant ressent de la tristesse, de la colère, de la peur, de la culpabilité, de la honte et d’autres sentiments. Notre conseil ? Laissez-le parler de ses émotions et de la perte qu’il a subie autant de fois qu’il le désire. Et trouvez des moyens d’y faire face ensemble. Prévoyez, par exemple, des activités créatives.
Douleurs physiques
Les sentiments douloureux que votre enfant n’exprime pas verbalement restent bloqués dans son corps, ce qui lui provoque des douleurs physiques inexpliquées. Ces maux sont bel et bien réels, même s’ils n’ont aucune cause médicale. Votre enfant se plaint de douleurs ? Proposez-lui d’indiquer sur un dessin l’endroit où il les ressent. Quoi qu’il en soit, prenez ses plaintes au sérieux.
Comportement
Votre enfant se remet à monter sur vos genoux. Ou refuse soudainement de s’endormir seul. Demander de l’attention négative, faire des accès de colère ou faire comme si de rien n’était… Autant de moyens qu’utilisent les petits pour cheminer dans leur processus de deuil. Accordez à ces comportements l’attention qu’ils méritent.
Le processus de deuil de votre enfant est imprévisible. Si ses émotions semblent sous contrôle pendant des semaines ou des mois, il pourrait subitement replonger. Cela fait partie du processus. Si vous avez l’impression de ne pas pouvoir vous en sortir seul, demandez l’aide d’un professionnel. Vous avez d’autres questions ? Lisez nos autres blogs sur le deuil chez les enfants.